L’arrêt N°09-69616 de la Cour de Cassation du 1er mars 2011 a indiqué qu’un salarié peut demander réparation d’un harcèlement moral même s’il a été exercé par une personne non employé par l’entreprise, n’a aucun lien hiérarchique et n’exerce aucun pouvoir disciplinaire sur le salarié se prétendant victime d’un tel harcèlement.
L’employeur est tenu envers ses salariés d’une obligation de sécurité de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs dans l’entreprise, notamment en matière de harcèlement moral.
Ainsi, l’employeur doit répondre des agissement des personnes qui exercent, de fait ou de droit, une autorité sur les salariés même s’ils ne sont pas employés dans l’entreprise.
Le harcèlement moral au travail
Les articles L1152-1 à 6 du Code du Travail déterminent le harcèlement moral au travail.
Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.
Toute rupture du contrat de travail intervenue en méconnaissance des dispositions du Code du Travail sur le harcèlement moral, toute disposition ou tout acte contraire est nul.
L’employeur prend toutes dispositions nécessaires en vue de prévenir les agissements de harcèlement moral.
Les salariés sont informées par tout moyen du texte de l’article 222-33-2 du Code Pénal qui sanctionne le harcèlement moral de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.
L’employeur est tenu d’une obligation de sécurité de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et celui-ci manque à cette obligation lorsqu’un salarié est victime sur le lieu de travail d’agissements de harcèlement moral ou sexuel exercés par l’un ou l’autre de ses salariés, quand bien même il aurait pris des mesures pour faire cesser ces agissements.
L’employeur doit répondre des agissement des personnes qui exercent, de fait ou de droit, une autorité sur les salariés même s’ils ne sont pas employés dans l’entreprise et un salarié peut demander réparation d’un harcèlement moral même s’il a été exercé par une personne non employé par l’entreprise, n’a aucun lien hiérarchique et n’exerce aucun pouvoir disciplinaire sur le salarié se prétendant victime d’un tel harcèlement.
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