L’arrêt N°14-11865 de la Cour de Cassation du 25 novembre 2015 a indiqué que, sauf abus, les honoraires d’avocat, exposés à l’occasion d’une procédure judiciaire dans le cadre d’un litige sur une expertise du CHSCT, doivent être supportés par l’employeur.
La personnalité juridique et morale du CHSCT
Plusieurs Arrêts N°89-17993, N°89-43767, N°89-43770 de la Cour de Cassation du mercredi 17 avril 1991 ont accordé la reconnaissance de la personnalité morale et juridique du CHSCT. Ainsi, le CHSCT est doté de la possibilité d’expression collective pour la défense des intérêts des salariés dont il a la charge.
La personnalité civile et morale du CHSCT lui donne la capacité juridique à :
– signer des contrats comme la convention de recours à l’expertise
– accepter des dons et des legs
– agir en justice pour défendre les intérêts du CHSCT.
Si le CHSCT ne dispose pas de budget pour assurer le paiement des frais de procédure et des honoraires d’avocat pour des actions devant les juridictions civiles, administratives ou pénales pour défendre ses intérêts, les frais doivent obligatoirement être pris en charge par l’employeur.
Les cas de recours à une expertise du CHSCT
Les articles L4614-12 à 13 du Code du Travail précisent que les représentants du personnel au CHSCT peuvent demander le recours à une expertise dans deux cas :
– En cas de risque grave, révélé ou non par un accident du travail, une maladie professionnelle ou à caractère professionnel est constaté dans l’établissement
– En cas de projet important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail prévu à l’article L4612-8 du même Code.
L’expertise doit être faite dans un délai d’un mois mais ce délai peut être prolongé pour tenir compte des nécessités de l’expertise. Toutefois, le délai total ne pourra excéder 45 jours. Les frais d’expertise seront à la charge de l’employeur.
L’employeur peut contester la nécessité de l’expertise, la désignation de l’expert, le coût, l’étendue ou le délai de l’expertise, devant le TGI – Tribunal de Grande Instance.
L’employeur ne peut s’opposer à l’entrée de l’expert dans l’établissement et devra lui fournir toutes les informations nécessaires à l’exercice de sa mission.
Ainsi, sauf abus, les honoraires d’avocat, exposés à l’occasion d’une procédure judiciaire dans le cadre d’un litige sur une expertise du CHSCT, doivent être supportés par l’employeur.
Bonjour Je partage l'avis de Serge qui est un collègue.
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document parfait et très intéressant en droit. Félicitations à ses auteurs. Cependant, on n'arrive pas à imprimer ou copier le…