L’arrêt N°385816 du Conseil d’État du 22 juillet 2015 a indiqué qu’il appartient à l’administration, pour accorder légalement l’homologation d’un document unilatéral fixant le contenu d’un PSE – Plan de Sauvegarde de l’Emploi – de s’assurer, sous le contrôle du juge de l’excès de pouvoir, que la procédure d’information et de consultation du comité d’entreprise a été régulière.
Cela comprend l’obligation pour la DIRECCTE, de s’assurer que :
– le comité a été mis à même d’émettre régulièrement un avis, d’une part sur l’opération projetée et ses modalités d’application et, d’autre part, sur le projet de licenciement collectif et le plan de sauvegarde de l’emploi.
– l’employeur a adressé au comité d’entreprise, avec la convocation à sa première réunion, ainsi que, le cas échéant, en réponse à des demandes exprimées par le comité, tous les éléments utiles pour qu’il formule ses deux avis en toute connaissance de cause.
Intervention de l’autorité administrative sur les entreprises soumises à l’obligation d’établir un PSE
Les articles L1233-57 à L1233-57-8 du Code du travail déterminent l’intervention de l’autorité administrative concernant les entreprises soumises à l’obligation d’établir un plan de sauvegarde de l’emploi.
De plus, le Décret n° 2013-554 du 27 juin 2013 relatif à la procédure de licenciement collectif pour motif économique a déterminé cette mise en œuvre dans les entreprises de cinquante salariés et plus procédant au licenciement économique d’au moins dix salariés sur une période de trente jours.
L’autorité administrative compétente pour homologuer ou valider un plan de sauvegarde de l’emploi est le directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi – DIRECCTE – dont relève l’établissement en cause ou le DIRECCTE désigné par le ministre chargé de l’emploi, lorsque le projet de licenciement relève de la compétence de plusieurs DIRECCTE.
Ainsi, en l’absence d’accord collectif, l’autorité administrative homologue le document fixant le contenu du PSE, après avoir vérifié la conformité de son contenu aux dispositions législatives et aux stipulations conventionnelles, la régularité de la procédure d’information et de consultation du comité d’entreprise et, le cas échéant, du CHSCT et de l’instance de coordination des CHSCT, le respect, le cas échéant, des obligations prévues aux articles L. 1233-57-9 à L. 1233-57-16, L. 1233-57-19 et L. 1233-57-20 et le respect par le plan de sauvegarde de l’emploi des articles en fonction des critères suivants :
– Les moyens dont disposent l’entreprise, l’unité économique et sociale et le groupe
– Les mesures d’accompagnement prévues au regard de l’importance du projet de licenciement
– Les efforts de formation et d’adaptation.
Elle prend en compte le rapport le plus récent établi par le comité d’entreprise au titre de l’article L. 2323-26-2, concernant l’utilisation du crédit d’impôt compétitivité emploi.
Elle s’assure que l’employeur a prévu le recours au contrat de sécurisation professionnelle ou la mise en place du congé de reclassement.
Le contrôle de la DIRECCTE sur la consultation du comité d’entreprise
Lorsqu’elle est saisie par un employeur d’une demande d’homologation d’un document fixant le contenu d’un PSE, il appartient à l’administration de s’assurer, sous le contrôle du juge de l’excès de pouvoir, que la procédure d’information et de consultation du comité d’entreprise a été régulière.
Elle ne peut légalement accorder l’homologation demandée que si le comité a été mis à même d’émettre régulièrement un avis, d’une part sur l’opération projetée et ses modalités d’application et, d’autre part, sur le projet de licenciement collectif et le plan de sauvegarde de l’emploi.
Ainsi, il appartient à la DIRECCTE de s’assurer que l’employeur a adressé au comité d’entreprise, avec la convocation à sa première réunion, ainsi que, le cas échéant, en réponse à des demandes exprimées par le comité, tous les éléments utiles pour qu’il formule ses deux avis en toute connaissance de cause.
Pour aller plus loin
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Bonjour Je partage l'avis de Serge qui est un collègue.
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document parfait et très intéressant en droit. Félicitations à ses auteurs. Cependant, on n'arrive pas à imprimer ou copier le…