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L’instruction du ministère de l’intérieur et de la santé du 22 octobre 2014 détermine la conduite à tenir sur le risque Ébola en France !

L’instruction du 22 octobre 2014 des ministères de l’intérieur et de la santé relative à la conduite à tenir au regard du risque Ébola sur le territoire national a été publié sur le site officiel des circulaires.

Le texte précise que l’épidémie touche l’Afrique et, malgré la survenue de cas isolés de virus Ébola en dehors de l’Afrique, nous ne sommes pas en situation de pandémie, ni d’épidémie.

Ainsi, sur le territoire national, cela ne nécessite pas pour le moment, l’activation de dispositif interministériel de gestion de crise.

L’instruction procède à un rappel sur la maladie à virus Ébola et la conduite à tenir par les services de l’État face à un cas suspect.

L’instruction conjointe du 28 octobre 2014 a apporté des informations complémentaires sur la préparation et la coordination des services face au risque EBOLA sur le territoire national.

La maladie à virus Ébola

L’instruction précise que la durée d’incubation varie de 2 à 21 jours, avec une moyenne de 8 jours, jusqu’à l’apparition des premiers symptômes.

Les premiers symptômes, dans la forme habituelle, sont une fièvre élevée supérieure à 38°, des douleurs articulaires et/ou musculaires, maux de tête, fatigue générale.

Après 3 ou 4 jours, d’autres symptômes apparaissent au niveau de la peau et des muqueuses ( conjonctivite, éruption cutanée,..), digestif ( diarrhée, vomissements). En phase terminale, il existe des signes neurologiques ( obnubilation, coma, agitation,..) et des hémorragies extériorisées ( saignements de nez, des gencives, selles,…).

La transmission de la maladie du virus Ébola se fait par :

– contact direct avec le sang ou les fluides biologiques ( larmes, salive, lait maternel, sperme, sueur, selles, vomissement,..)

– exposition directe à des objets souillés ou contaminés par les patients malades

Les ministères précisent que la transmission aérienne n’a jamais été documentée chez l’homme et qu’il n’y a pas de transmission lors de la période d’incubation.

Ainsi, une personne sans symptôme n’est pas contagieuse.

Lire la fiche sur la définition de cas ébola par l’INVS – Institut National de Veille Sanitaire – 20 octobre 2014

La conduite à tenir des services de l’état face à un cas suspect

Toute personne revenant depuis moins de 21 jours d’un pays où circule le virus Ébola ( Guinée, Sierra Léone, Liberia, Nigeria ) et présentant une fièvre supérieure à 38° est considérée comme un cas suspect de maladie à virus Ébola.

Il est demandé d’appeler immédiatement le SAMU ( 15 ) en cas de détection d’un cas suspect, y compris pour le transport.

L’instruction précise que la conduite à tenir en cas de suspicion au sein d’un service recevant du public est :

– appeler le centre 15 du SAMU en faisant explicitement mention de la suspicion de cas Ébola

– éviter tout contact physique direct  » peau à peau « 

– isoler la personne en limitant les contacts au minimum nécessaire

– fournir à la personne symptomatique de quoi se couvrir le nez et la bouche ou un masque chirurgical

– se laver les mains après tout contact direct ou indirect avec la personne symptomatique

– relever l’identité de toute personne ayant eu un contact direct ou à proximité directe avec la personne symptomatique ( ex : dans une file d’attente )

– seule la pièce dans laquelle a été le cas suspect doit être évacuée

– ne pas toucher aux affaires du cas suspect

– se signaler, le cas échéant, comme ayant eu un contact direct avec le cas suspect

L’accès aux locaux ayant été fréquentés par la personne symptomatique doit être condamné afin d’en éviter toute utilisation jusqu’à la levée de doute.

En cas de confirmation, les locaux devront être désinfectés.

Les conduites à tenir pour les personnels de santé hospitaliers

En cas de suspicion possible d’ébola, le ministère de la santé recommande de placer le patient en isolement en box ou chambre seule, porte fermée.

Le matériel recommandé est :

– pour le patient : masque chirurgical, pyjama à usage unique

– pour les soignants : masque FFP2,  lunettes de sécurité couvrant largement les yeux, double paire de gants en nitrile à manchettes, casaque longue imperméable à manches longues, charlotte ou cagoule sur-bottes imperméables.

Lire une fiche explicative du CHU de Bordeaux sur l’équipement de protection individuel face à une fièvre hémorragique virale

En savoir plus

Le ministère de la santé a mis en place un numéro vert, disponible 7 jours sur 7, de 9 h à 21 h au :

0800 13 00 00

Un site internet d’information spécifique sur le virus ébola est consultable :

www.ebola.sante.gouv.fr

Pour aller plus loin

Lire l’instruction du 22 octobre 2014 des ministères de l’intérieur et de la santé relative à la conduite à tenir au regard du risque EBOLA sur le territoire national

Lire l’article sur : Virus Ebola – Aucun cas en France mais l’OMS considère l’épidémie comme une urgence de santé publique mondiale

Lire l’article sur : Le Plan Blanc dans les établissements publics ou privés de santé – définition – déclenchement – mesures d’organisation

Lire l’article sur : Les enquêtes du CHSCT après un accident du travail grave – un risque grave – une maladie professionnelle ou à caractère professionnel grave

Lire l’article sur : la fiche de prévention des expositions à des risques professionnels pour les agents de la fonction publique hospitalière

Lire l’article sur : le recours à une expertise du CHSCT en cas de risque grave ou de projet important

Lire l’article sur : l’obligation de sécurité de résultat de l’employeur – la faute inexcusable – définition – législation – jurisprudences – procédure au TASS

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