L’arrêt N°15-23522 de la Cour de cassation du 1er juin 2017 a indiqué qu’un employeur peut produire en justice des mails, adressés par lui même ou par un salarié, dont l’auteur ne peut ignorer qu’ils sont enregistrés et conservés par le système informatique.
Cette autorisation s’applique même en cas d’absence par l’employeur, de la procédure de déclaration simplifiée à la CNIL d’un système de messagerie électronique professionnelle non pourvu d’un contrôle individuel de l’activité des salariés, qui n’est dès lors pas susceptible de porter atteinte à la vie privée ou aux libertés.
Les émails professionnels du salarié
Les émails adressés et reçus par un salarié à l’aide de l’outil informatique, mis à sa disposition par l’employeur pour les besoins de son travail, sont présumés avoir un caractère professionnel.
Ainsi, l’employeur peut ouvrir les émails en dehors de la présence de l’intéressé, sauf si le salarié les identifie comme personnels.
Ce principe s’applique de la même manière aux fichiers personnels d’un salarié sur l’outil informatique mis à sa disposition par son employeur ainsi qu’aux fichiers contenus sur la clef USB d’un salarié inséré sur un ordinateur professionnel.
Toutefois, l’arrêt N°11-12502 de la Cour de Cassation du mercredi 4 juillet 2012 a précisé qu’un salarié ne peut pas nommer l’ensemble d’un disque dur de son ordinateur « Personnel » pour protéger ses documents.
Le contrôle de la messagerie électronique professionnelle
De même, le comité d’entreprise est informé et consulté, préalablement à la décision de mise en œuvre dans l’entreprise, sur les moyens ou les techniques permettant un contrôle de l’activité des salariés.
Un employeur qui souhaite mettre en place un dispositif permettant un contrôle individuel sur la mise à disposition d’outils informatiques des salariés (messagerie, internet, intranet,…), doit le déclarer préalablement à la CNIL par le biais d’une déclaration normale.
Ce principe de déclaration normale s’applique sauf si un correspondant informatique et libertés a été désigné dans l’entreprise.
Si l’employeur met en place un dispositif qui ne permet pas de contrôler individuellement les salariés, il doit procéder à une déclaration de norme simplifiée NS-46.
Toutefois, un employeur peut produire en justice des mails, adressés par lui même ou par un salarié, dont l’auteur ne peut ignorer qu’ils sont enregistrés et conservés par le système informatique, même en cas d’absence par l’employeur, de la procédure de déclaration simplifiée à la CNIL d’un système de messagerie électronique professionnelle non pourvu d’un contrôle individuel de l’activité des salariés, qui n’est dès lors pas susceptible de porter atteinte à la vie privée ou aux libertés.
Pour aller plus loin
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Bonjour Je partage l'avis de Serge qui est un collègue.
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document parfait et très intéressant en droit. Félicitations à ses auteurs. Cependant, on n'arrive pas à imprimer ou copier le…