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Un employeur doit prouver qu’il respecte la durée maximale du temps de travail de ses salariés !

L’arrêt N°10-17370 de la Cour de Cassation du 17 octobre 2012 a indiqué que la preuve du respect des des seuils et plafonds sur la durée maximale de travail des salariés, prévues par la législation de l’Union Européenne, est à la charge de l’employeur.

Le Droit Communautaire de l’Union Européenne se trouve à un niveau supérieur à la hiérarchie des normes et doit s’appliquer au Droit Français.

Ainsi, de nombreuses décisions de la Cour de Justice de l’Union Européenne – CJUE – ou de la Cour Européenne des Droits de l’Homme – CEDH – imposent de réviser les textes législatifs ou réglementaires en vigueur dans le système juridique français.

Lire l’article sur la définition et le principe de la hiérarchie des normes dans le système juridique français

La législation de l’Union Européenne sur le temps de travail

Les dispositions prévues par la législation de  l’Union européenne sur la durée, les seuils et les plafonds du temps de travail des salariés sont :

la Directive 1993-104 CE du Conseil du 23 novembre 1993 concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail

la Directive 2003-88 CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail

la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne – article 31 sur le droit des salariés à une limitation de la durée maximale du travail et des périodes de repos journalier et hebdomadaire

le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne – article 151 sur la promotion de l’emploi, l’amélioration des conditions de vie et de travail des salariés

La durée maximales de travail – le temps de pause

La durée maximale de travail effectif des salariés, heures supplémentaires comprises, ne peut pas excéder :

– 10 heures par jour

– 48 heures par semaine, et en cas de circonstances exceptionnelles 60 heures

– 44 heures par semaine en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives

De plus, dès que le temps de travail quotidien atteint 6 heures, le salarié bénéficie d’un temps de pause d’une durée minimale de 20 minutes.

Des dispositions conventionnelles plus favorables peuvent fixer un temps de pause supérieur.

Lire l’article sur : Un salarié a droit à un temps de pause obligatoire de vingt minutes après 6 heures consécutives de travail

Les repos quotidiens et hebdomadaires

Les salariés, sauf les roulants ou navigants du secteur des transports, doivent bénéficier d’un repos quotidien d’au moins 11 heures consécutives et un repos hebdomadaire de 24 heures consécutives minimum.

Ainsi, concernant les seuils et plafonds prévus par la législation européenne, l’employeur doit apporter la preuve de leur respect à l’égard de ses salariés. Sont ainsi concernés les durées maximales hebdomadaires de 48 heures, le droit aux pauses toutes les 6 heures de travail ainsi que les repos quotidiens de 11 heures entre 2 journées de travail et les repos hebdomadaires de 24 heures tous les 7 jours.

Pour aller plus loin

Lire l’article sur : le temps de travail des salariés du secteur privé – durée légale et maximum – temps de repos et de pause – le forfait jour – les ponts – le cumul d’emploi

Lire l’article sur : les congés payés des salariés du secteur privé – nombre – durée – fractionnement – indemnités – report en cas de maladie et maternité

Lire l’article sur : la fiche de paie ou bulletin de salaire des salariés du secteur privé – informations obligatoires – paiement – cotisations sociales – délais de recours

Lire notre article sur : la procédure des salariés devant le Conseil des Prud’hommes

Lire l’article sur : un salarié en forfait jour a droit au paiement d’heures supplémentaires si son employeur ne respecte pas son droit au repos

Lire l’article sur : les dispositions du forfait jours de la convention collective SYNTEC sont nulles

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