L’arrêt N°12-30191 de la Cour de Cassation du 2 avril 2014 a considéré qu’en employeur ne peut pas demander à un salarié de signer un avenant au contrat de travail, fixant les objectifs nécessaires à la détermination de sa rémunération variable, rédigé en anglais, même si le salarié maitrise l’usage de cette langue.
A défaut, la prise d’acte de la rupture du contrat de travail du salarié est justifiée.
La prise d’acte de la rupture du contrat de travail
Lorsqu’un salarié prend acte de la rupture de son contrat de travail en raison de faits qu’il reproche à son employeur, cette rupture produit les effets soit d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse si les faits invoqués la justifiaient, soit, dans le cas contraire, d’une démission.
Seul le juge a le pouvoir de reconnaitre, ou non, si les manquements des obligations ou le caractère fautif sont imputables à l’employeur.
Les éléments qui peuvent caractériser une rupture du contrat de travail peuvent être :
– le non-paiement du salaire, des heures supplémentaires, de primes ou indemnités légales ou conventionnelles par l’employeur
– une modification unilatérale du contrat de travail du salarié
– un manquement à l’obligation de sécurité de résultats de l’employeur envers les salariés : harcèlement moral, sexuel, discrimination, violences morales…
Le contenu et les conditions de validité du contrat de travail
L’article L1321-6 du Code du Travail précise les conditions de validité du contrat de travail ou des avenants au contrat entre l’employeur et le salarié.
Ainsi, le règlement intérieur doit être rédigé en français. Il peut être accompagné de traductions en une ou plusieurs langues étrangères.
Il en va de même pour tout document comportant des obligations pour le salarié ou des dispositions dont la connaissance est nécessaire pour l’exécution de son travail.
Ainsi, les documents de l’employeur fixant les objectifs nécessaires à la détermination de la rémunération variable contractuelle d’un salarié rédigés en anglais, sont inopposables au salarié même si celui-ci maitrise l’usage de cette langue.
Dans cette situation, le salarié est fondé à demander la prise d’acte de rupture de son contrat de travail aux tords de l’employeur.
Pour aller plus loin
Lire l’article sur : la procédure des salariés de droit privé devant le Conseil des Prud’hommes
© J.P – Infosdroits
Bonjour Je partage l'avis de Serge qui est un collègue.
Bonjour, Vous pouvez imprimer nos articles via votre navigateur internet. Toutefois, nous n'autorisons pas la réutilisation de nos articles sur…
document parfait et très intéressant en droit. Félicitations à ses auteurs. Cependant, on n'arrive pas à imprimer ou copier le…