L’arrêt N°03-40244 de la Cour de Cassation du 26 janvier 2005 a indiqué qu’un employeur ne peut pas licencier un salarié du secteur privé, représentant du personnel au CHSCT, sans autorisation de l’inspecteur du travail.
A défaut, cela constitue un trouble manifestement illicite qu’il appartient au juge des référés de faire cesser.
Les salariés protégés contre le licenciement
Les salariés du secteur privé, en CDI ou CDD, qui sont investis d’un mandat de représentant du personnel, de délégué syndical et les membres d’instances représentatives du personnel bénéficient du statut de salarié protégé pendant la durée de leur mandat contre le licenciement, lors d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire.
Cette disposition s’applique aux représentants du personnel au CHSCT – Comité d’Hygiène Sécurité et des Conditions de Travail.
Pour les représentants du personnel au CHSCT, la durée de protection du salarié protégé est de 2 ans à partir de la proclamation des résultats du scrutin et 6 mois après expiration du mandat ou disparition de l’institution.
La procédure spécifique de licenciement d’un salarié protégé
Pour les salariés protégés, l’employeur doit respecter la procédure de licenciement classique et, en plus, il doit :
– solliciter l’avis du comité d’entreprise, au moins 3 jours avant la date fixée pour la réunion en mentionnant expressément que l’avis du comité est requis sur le projet de licenciement du salarié concerné. La convocation doit mentionner le nom du salarié concerné par la procédure, l’objet de la réunion ainsi que les mandats du salarié.
– demander l’autorisation du licenciement à l’inspecteur du travail, par lettre recommandée avec AR dans un délai de 15 jours suivant la délibération du comité d’entreprise, et 48h en cas de mise à pied conservatoire.
Un employeur qui ne respecte pas le statut de salarié protégé entraînera la nullité du licenciement avec le versement des dommages et intérêts au salarié qui peuvent aller jusqu’à 12 mois de salaire.
De plus, cela constitue un trouble manifestement illicite qu’il appartient au juge des référés de faire cesser.
Bonjour Je partage l'avis de Serge qui est un collègue.
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document parfait et très intéressant en droit. Félicitations à ses auteurs. Cependant, on n'arrive pas à imprimer ou copier le…